Incendies de forêts : des économies criminelles02/08/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/08/2557.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Incendies de forêts : des économies criminelles

Plus de 7 000 hectares de forêts sont partis en fumée ces derniers jours dans le Sud-Est et la Corse. Un bilan qui aurait sans doute été moins lourd si les moyens matériels avaient été à la hauteur.

La sécurité civile dispose en théorie de 23 bombardiers d’eau pour faire face aux incendies de forêts. Mais, de fait, les avions opérationnels sont en dessous de la vingtaine. Au plus fort des incendies, quatre Canadair et un Tracker étaient restés cloués au sol par manque de pièces détachées. Par ailleurs, cette flotte est vieillissante, certains appareils étant vieux de 45 ans.

Ce manque de moyens avait été dénoncé par le syndicat des pilotes de bombardiers d’eau dès avant le début de l’été. C’est la menace de grève des pilotes qui a amené les autorités à changer d’attitude. Tout en continuant de nier l’insuffisance de la flotte, expliquant les ravages causées par les incendies par le fait que les feux s’étant développés « la nuit à un moment où les avions ne pouvaient pas voler », Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, a annoncé la commande de six bombardiers d’eau supplémentaires, donnant raison aux pilotes sans le dire.

Le gouvernement mégote quand il s’agit de la protection civile. Beaucoup moins quand il est question de commandes d’armes, qui enrichissent Dassault et consorts.

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