GM&S La Souterraine : la lutte continue02/08/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/08/2557.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GM&S La Souterraine : la lutte continue

Lundi 31 juillet, le tribunal de Poitiers a accordé quelques semaines de sursis supplémentaires aux travailleurs de GM&S de la Souterraine, dans la Creuse. Ceux-ci se battent depuis des mois pour éviter la fermeture de leur usine. Le tribunal a maintenu l’activité de l’entreprise jusqu’au 18 septembre, ce qui implique le versement des salaires, et statuera le 4 septembre sur la seule proposition de reprise connue.

Cette dernière, encouragée et partiellement subventionnée par le gouvernement, impliquerait le licenciement de 157 des 277 salariés de l’usine. Comme l’a dit un des militants de l’entreprise, « les collègues vont pouvoir partir en vacances sans recevoir de lettre de licenciement » et reprendre en rentrant le combat pour que personne ne reste sur le carreau.

Juges, ministres, cadres de PSA ou Renault, commentateurs de tout poil, repreneurs de plus ou moins bonne foi se sont demandé comment on pouvait encore tirer profit de l’entreprise, après avoir pressé les ouvriers comme des citrons pendant des années pour le compte de toute une série de repreneurs. Et, pour cela, ils ont envisagé des commandes de Renault et PSA, des subventions de l’État ou des collectivités locales, des plans divers et variés. Le sort des travailleurs est alors une donnée du problème parmi d’autres. Il ne prend de l’importance aux yeux des décideurs que lorsque les ouvriers se font entendre. Et ceux de GM&S ont su le faire puisque, au moins jusqu’au 18 septembre, ils sont encore là.

Le cas de GM&S est connu à cause de la persévérance des travailleurs de l’entreprise. Mais d’autres entreprises sont liquidées en silence, des emplois sont supprimés par dizaines de milliers. Face aux licenciements, il faudra bien arriver à poser le problème autrement que ne le font patrons et gouvernants. Il faudra affirmer qu’aucun travailleur ne doit être privé de son emploi et de son salaire, quitte à ce qu’aucun patron ne gagne de l’argent dans l’entreprise menacée, voire à ce que les capitalistes responsables en perdent.

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