Contre Macron et les patrons, mobilisation le 12 septembre !26/07/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/07/p5_12_septembre_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C592%2C1536%2C1456_crop_detail.jpg

Leur société

Contre Macron et les patrons, mobilisation le 12 septembre !

Illustration - Contre Macron et les patrons, mobilisation le 12 septembre !

Les rencontres entre le gouvernement et les confédérations syndicales, six heures de prétendus échanges pour chaque organisation, sont terminées. Le projet de loi d’habilitation qui permettra à Macron et Philippe de prolonger et renforcer la loi travail est devant le Parlement. Chacun sait ce qui sortira de cette chambre d’enregistrement des volontés présidentielles et patronales : l’adoption d’un plan d’attaques contre les travailleurs.

Nombre d’articles du Code du travail qui tempéraient jusqu’à présent l’arbitraire patronal vont être remaniés. L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est-à-dire la priorité désormais légalement donnée aux accords d’entreprise est justifiée par la ministre du Travail selon laquelle « il faut que les entreprises et les salariés soient co-auteurs de la norme sociale alors qu’aujourd’hui la majorité des règles relèvent de la loi ». Les indemnités en cas de licenciement abusif seraient plafonnées. On verra la précarité des emplois institutionnalisée par les contrats de mission remplaçant de plus en plus les CDI. Le pouvoir d’achat des salaires et pensions sera entamé par l’augmentation de la CSG et, afin de servir d’exemple, le blocage du salaire des employés de l’État…

La régression des droits et des conditions de vie du monde du travail, organisée par les gouvernements successifs, s’accélère avec Macron et Philippe, qui prévoient d’intensifier encore davantage les attaques en s’en prenant, prochainement, à l’assurance chômage et aux retraites.

Le grand patronat, les groupes de l’industrie et de la finance qui veulent que leurs profits franchissent de nouveaux sommets, sont satisfaits des intentions affichées du nouveau gouvernement et des premières preuves données. Mais les bourgeois sont à l’offensive et aucune pause n’est à espérer.

Quant aux directions syndicales, pourtant bien édifiées sur le projet de la nouvelle loi travail, elles n’en continuent pas moins à apprécier le « dialogue et les marges de progression réelles », pour la CFTC ou la « concertation » à laquelle il faudrait « laisser une chance », pour Force ouvrière. Philippe Martinez lui-même, pour la CGT, se déclare opposé à « 99 % » du projet gouvernemental, mais sans dire ce que comprend le 1 % restant, et attend fin août le texte des ordonnances « pour y voir clair ».

C’est pourtant clair ! Les patrons, grands et petits, se sentent le vent en poupe pour multiplier les attaques. La guerre contre le monde du travail s’accélère.

La journée de grève et manifestation contre la loi El Khomri aggravée version Macron, à l’appel de la CGT, sera une occasion d’entamer la contre-offensive, la plus massive possible.

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