Allemagne : accord entre malfaiteurs26/07/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/07/2556.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Allemagne : accord entre malfaiteurs

La presse allemande a révélé le 21 juillet l’existence d’un accord de cartel entre les cinq principaux constructeurs automobiles du pays : Volkswagen, BMW, Audi, Daimler et Porsche.

Depuis les années 1990, au cours de plus d’un millier de réunions tenues secrètes, des responsables des différents secteurs se seraient mis d’accord sur des équipements automobiles (systèmes d’embrayage, de transmission, toits ouvrants…) et sur le choix de sous-traitants. Ils se seraient aussi rencontrés depuis 2006 pour fabriquer de petits réservoirs d’additif, alors que, pour limiter efficacement la pollution, de plus grands réservoirs sont nécessaires. Volkswagen, le premier constructeur allemand, a déjà été sanctionné en 2015 pour avoir vendu dans le monde entier plus de 11 millions de véhicules présentés faussement comme peu polluants.

L’entente des cinq constructeurs a bien sûr pour objectif de baisser les coûts de ces équipements tout en maintenant les prix de vente de leurs véhicules. Un tel accord est interdit dans l’Union européenne. Pour le moment, aucune enquête officielle n’a été ouverte par les institutions européennes ou l’Office allemand anticartel. Mais, alors que ces ententes commencent à être dévoilées, une course à l’autodénonciation est lancée pour échapper aux amendes extrêmement fortes qui pourraient leur être infligées. Volkswagen et Daimler ont averti les autorités européennes et allemandes il y a un an… en dénonçant leurs concurrents et complices.

Ces pratiques sont générales dans le monde des trusts. Les ententes illicites sont fréquentes et permanentes, c’est ce qu’ils appellent la libre concurrence.

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