Indemnités de licenciement : hausse en trompe-l’œil19/07/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/07/p4_Indemnites_licenciement_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C192%2C2048%2C1344_crop_detail.jpg

Leur société

Indemnités de licenciement : hausse en trompe-l’œil

Lors de la discussion à l’Assemblée nationale, à la veille de l’adoption de la loi d’habilitation jeudi 13 juillet, la ministre Pénicaud en charge de la destruction du Code du travail a annoncé une future hausse des indemnités légales de licenciement dès septembre.

Illustration - hausse en trompe-l’œil

L’annonce sera-t-elle suivie du moindre effet ? C’est le gouvernement qui en décidera à ce moment-là. En tout cas, la ministre du Travail ne s’est engagée sur aucun montant.

La ministre ne se soucie évidemment guère d’améliorer la situation des dizaines de milliers de travailleurs licenciés chaque mois d’une façon ou d’une autre, qui doivent bien souvent se battre même pour obtenir les indemnités légales dérisoires auxquelles ils ont droit. Mais elle voudrait donner du crédit au simulacre de concertation organisé par le gouvernement, de façon à présenter les futures ordonnances comme le fruit d’un travail commun des représentants aussi bien des patrons que des salariés. De plus, l’annonce de la ministre du Travail permet à certains représentants syndicaux d’affirmer que les rencontres avec le gouvernement ont permis d’arracher des avancées pour les travailleurs. Jean-Claude Mailly notamment, pour FO, n’a pas attendu pour s’en féliciter, et pour prêcher une nouvelle fois l’attentisme aux salariés.

Après avoir fait passer à l’Assemblée nationale la loi d’habilitation pour les ordonnances contre le Code du travail, le gouvernement devait à nouveau rencontrer les représentants du patronat et des syndicats, cette fois pour discuter du plafonnement des indemnités prudhomales, pour faciliter encore les licenciements économiques et étendre les contrats de chantier à de nouvelles branches, ce qui pourrait signifier à terme la disparition des contrats à durée indéterminée. Là encore, il n’y a rien à en attendre de bon pour les travailleurs.

Les diversions du gouvernement, les atermoiements des appareils syndicaux, ne font que confirmer la nécessité vitale pour le monde du travail de se préparer à riposter comme il se doit aux attaques en règle qu’on lui réserve.

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