Dans les entreprises

CHU Purpan : à la crèche, l’austérité ne passe pas

Depuis le 27 juin au CHU Purpan, à Toulouse, auxiliaires de puériculture, puéricultrices, CAP petite enfance, éducatrices et agents de service hospitalier de la crèche pour les enfants du personnel se mobilisent. Ils enchaînent les débrayages et les rassemblements, avec le soutien de la CGT.

Elles réclament de partir en retraite avec une reconnaissance de la pénibilité, comme c’était le cas jusqu’en 2013, des embauches, la titularisation des nombreux précaires et refusent la privatisation programmée de la crèche.

Sur le service, il manque quatre auxiliaires de puériculture, une éducatrice et une puéricultrice, et des départs n’ont pas été remplacés. Plusieurs CDD attendent leur titularisation depuis parfois plus de trois ans. C’est en prétextant que les locaux de la crèche de Purpan ne sont pas aux normes que la direction a décidé de privatiser ce secteur. Mais qui dit privatisation dit rentabilité, c’est-à-dire un service plus cher et qui a de fortes chances d’être réduit.

Suite aux débrayages quotidiens, la crèche est partiellement fermée. Mais le 4 juillet, la direction a voulu la fermer entièrement et envoyer les grévistes, pour le reste de la journée, dans d’autres services, accueil, brancardage ou services de soins qu’elles ne connaissent pas, en les menaçant de sanctions. À juste raison, elles ont refusé, d’autant que, quand elles demandent une mutation de la crèche pour un service de soins, on leur répond que ce sera très difficile, voire impossible !

La direction essaie de noyer le poisson avec quelques vagues promesses et le directeur général n’est pas disponible pour les recevoir. Aussi, vendredi 7 juillet, elles se sont installées avec leur pique-nique devant son bureau à l’Hôtel-Dieu pour obtenir enfin un rendez-vous. Mais au bout de plusieurs heures ce monsieur a préféré s’éclipser en catimini plutôt que de les recevoir.

Cette attitude de mépris de la part de la direction choque tout le monde, et les parents, agents hospitaliers eux aussi, ont exprimé leur soutien. Lundi 10 juillet, un nouveau rassemblement a eu lieu sous les fenêtres du directeur, pour exiger enfin du concret.

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