Dans les entreprises

CHRU de Lille : assez de la surcharge de travail

À l’hôpital Jeanne-de-Flandre, qui fait partie du CHRU de Lille, l’activité et la charge de travail augmentent régulièrement mais les effectifs ne suivent pas. Les aides-soignantes et les auxiliaires de puériculture sont en grève pour dénoncer le manque d’effectifs… mais toutes réquisitionnées 7 heures par jour sur leurs 8 heures de travail ! Avec d’autres en repos, à trois reprises, elles sont sorties manifester à une vingtaine à la direction générale.

Dimanche 9 juillet, en 24 heures, il y a encore eu 26 accouchements, l’hôpital ne garde plus les mamans avec leurs bébés que deux jours, et même les mères ayant subi une césarienne doivent souvent sortir au 4e ou 5e jour. 5 700 accouchements par an, cela ne suffit pas pour la direction : il faut des actes en plus pour ramener de l’argent, sinon elle menace de réduire encore les effectifs.

Le personnel de l’hôpital réclame du temps pour travailler correctement et surtout n’en peut plus que la direction rappelle sans arrêt des salariés en repos pour boucher les trous. Une salariée dénonçait le fait que, depuis le début de l’année, on lui a demandé 17 fois de supprimer un repos hebdomadaire, sans qu’elle puisse ensuite les récupérer. Elle vient aussi de travailler quatre week-ends d’affilée !

Pour l’instant, la direction n’a accordé que le remplacement d’un agent pour un mois et demi. Les travailleuses trouvent cela insuffisant. Elles ont contacté la presse et la radio locale et font signer des pétitions aux mamans et à leur famille, ainsi qu’aux collègues des autres services. Elles ont suspendu la grève pendant le long week-end du 14 juillet.

Des collègues vont rentrer de congés et il faudra décider ensemble de la suite de la mobilisation.

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