Arbitrages fiscaux : promesses tenues… pour les patrons et les plus riches11/07/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/07/2554.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Arbitrages fiscaux : promesses tenues… pour les patrons et les plus riches

Alors que le Premier ministre avait annoncé leur report, les promesses fiscales faites pendant la campagne présidentielle seront tenues et s’appliqueront dès 2018. Ainsi aurait tranché Macron le 9 juillet.

Le Premier ministre, Édouard Philippe, avait tenu à lancer le 4 juillet un message d’amour aux classes riches et aux capitalistes lors de son discours programme, relayé ensuite par ses ministres de l’Économie et du Budget. La suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des personnes qui y sont assujetties, seule mesure en faveur des classes populaires, passait à la trappe, tandis que les six milliards en faveur des entreprises, décidés par Hollande pour 2018, étaient confirmés. Sans oublier la confirmation de la remise en cause du Code du travail et de l’aide au logement, l’APL, des attaques sur les retraites, de l’augmentation de la CSG, etc. Même les commentateurs plutôt bienveillants envers Macron notaient que ça faisait beaucoup, ne serait-ce que dans le symbole, disaient-ils.

Ainsi il a été décidé de respecter les engagements du président, à propos de la suppression de la taxe d’habitation, et une première tranche de cette exonération sera appliquée pour un tiers des contribuables dès 2018, le reste dans les deux années suivantes. Cette mesure devrait coûter trois milliards en 2018. C’est l’équivalent exact des trois milliards d’euros de réductions d’impôt accordées aux plus riches, avec la suppression de la plus grande part de l’impôt sur la fortune, l’ISF, transformé en une taxe sur les propriétés immobilières. La même somme allouée à quelques millions de personnes parmi les moins riches et aux quelques milliers les plus fortunés : c’est l’égalité à la mode Macron.

Tout cela prépare des coupes claires dans tous les budgets sociaux et dans les effectifs de la fonction publique, annoncées par le même gouvernement au nom de la prétendue rigueur budgétaire.

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