Veolia : requin d’eau douce05/07/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/07/2553.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Veolia : requin d’eau douce

Un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France compare le prix de l’eau facturé aux habitants lorsque le service est en régie directe, comme à Paris, à celui qu’ils doivent payer quand il est délégué à une compagnie privée, Veolia en l’occurrence.

Sans surprise, c’est plus cher avec Veolia : 3,5 euros le mètre cube à Paris contre 4,2 dans les 150 communes adhérentes au Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif), qui a en charge les environs de la capitale. Celui-ci a délégué depuis 1923 le service de l’eau potable à Veolia, auparavant connue sous le nom de Générale des eaux, alors que Paris l’a repris en régie directe en 2010.

Pour justifier cette différence, Veolia a toujours mis en avant des frais supérieurs liés à l’habitat dispersé en banlieue, nécessitant un réseau de canalisation plus important qu’à Paris même. La Chambre régionale des comptes explique cependant que pour un tiers au moins la différence de facturation n’a rien à voir avec ce genre de raisons. Elle s’explique d’abord par la rémunération prise par Veolia, qui a été multipliée par trois entre 2011 et 2014. Elle signale aussi des frais d’administration non justifiés, et le fait que les prestations confiées à des filiales de Veolia, si elles ont rapporté au groupe, n’ont pas fait baisser le prix de l’eau. Il en est de même des 3 millions de crédit impôt compétitivité emploi (CICE) qui n’ont pas rendu la facture plus compétitive pour les usagers.

La facture d’eau pèse sur le budget des familles populaires. L’eau potable est indispensable, et devrait être fournie à prix coûtant. Il n’y a aucune raison que ce service soit confié à des requins comme Veolia pour enrichir leurs actionnaires.

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