JO 2024 : gouffre financier et profits privés28/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2552.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

JO 2024 : gouffre financier et profits privés

Les journées olympiques organisées les 23 et 24 juin ont été une grande opération de promotion pour la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques de 2024.

Plateforme flottant sur la Seine, démonstrations sportives, rencontres avec des athlètes, et le clou du spectacle, complaisamment retransmis par les médias : Macron faisant du tennis ou de la boxe. Une occasion pour le nouveau président de promouvoir avant tout sa propre image.

Le coût de la candidature de Paris est évalué de 60 à 100 millions d’euros : de quoi construire deux lycées. Une bagatelle cependant, comparé au coût de l’organisation des Jeux : 6,2 milliards de budget prévisionnel. Et on sait qu’à chaque fois le budget réel dépasse largement les prévisions. Pour les Jeux de 2020 à Tokyo, les organisateurs parlaient de 5,9 milliards. On en est pour l’instant au double, et l’addition continue d’augmenter. À chaque fois, la dépense publique explose, les villes s’endettent, jusqu’à la faillite dans le cas d’Athènes.

Les promoteurs de la candidature de Paris évoquent des retombées positives, comme des travaux d’infrastructure, l’allongement d’une ligne de tramway et deux lignes de métro… qui étaient déjà prévues dans le cadre du Grand Paris… À cette liste s’ajoutent la construction d’une piscine olympique à la Plaine-Saint-Denis et surtout la construction du village olympique à l’île-Saint-Denis et du village des médias au Bourget, qui se transformeraient respectivement après les Jeux en 2 200 et 1 500 logements. Le moins que l’on puisse dire est que cela ferait bien cher du logement créé !

Les vrais gagnants de ces faramineuses dépenses publiques ne seront pas les populations des villes de Seine-Saint-Denis, dans lesquelles les services publics continueront de se dégrader. Ce seront comme à chaque fois les groupes du bâtiment et des travaux publics, les marques de sport, les vendeurs de boissons gazeuses, les différents sponsors et les chaînes de télé. Sans oublier, menace terroriste oblige, les sociétés de sécurité et de surveillance. Tous ceux-là verront leurs bénéfices gonfler, puis c’est à la population qu’on présentera l’addition.

Partager