FDG – Chasseneuil : en grève pour les salaires !28/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2552.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

FDG – Chasseneuil : en grève pour les salaires !

Après que la direction leur eut proposé une minable revalorisation de 0,7 % dans le cadre des négociations salariales annuelles, les ouvriers et employés de FDG Group, entreprise spécialisée dans le conditionnement et la logistique, se sont mis en grève les 20 et 21 juin pour exiger une véritable augmentation des salaires.

Dans les huit sites que compte FDG Group au niveau national, les salaires de la plupart des travailleurs dépassent à peine le smic. Les efforts qu’ils ont dû consentir depuis plusieurs années pour s’adapter à diverses réorganisations ne leur ont valu que des promesses de récompense jamais suivies d’effet. Les actionnaires de FDG Group, eux, s’accordent un tout autre régime. Ils ont revendu l’entreprise le double de son prix d’achat et ils ont empoché de confortables dividendes, le tout pour huit millions d’euros.

Las de s’entendre dire par les patrons que les temps sont durs, et alors que l’intersyndicale refusait de signer les propositions de la direction, les travailleurs ont discuté entre eux de la situation et ont décidé la grève. Sur le site de Chasseneuil, près de Poitiers, la grève était quasi totale, première satisfaction pour des travailleurs dont la plupart n’avaient jamais fait grève. Une ouvrière de 58 ans disait ainsi avec fierté qu’au moins elle ne partirait pas à la retraite sans avoir connu la grève !

En deux jours de grève, les travailleurs de Chasseneuil ont eu la satisfaction de voir le chef du dépôt, décontenancé, venir leur demander ce qu’il devait faire des palettes prêtes, et de voir la direction des ressources humaines débouler de Paris, inquiète dès le début de la grève, pour leur dire qu’ils empêchaient l’approvisionnement des clients. Surtout, les travailleurs ont appris à décider ensemble de leur mouvement.

Pour l’heure, ils ont obtenu que la direction rouvre les négociations le 28 juin, bien décidés à remettre ça si les propositions patronales ne leur paraissent pas acceptables.

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