De Roanne à Orléans : élus au service du peuple28/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2552.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Roanne à Orléans : élus au service du peuple

Les élections législatives de juin ont amené la défaite de bien des députés sortants, qui ne toucheront donc plus leur indemnité parlementaire.

C’est le cas par exemple du maire de Roanne, Yves Nicolin, qui se représentait comme suppléant, mais aussi du maire d’Orléans Olivier Carré qui lui, loi sur le non-cumul des mandats oblige, avait fait le choix de ne plus se représenter.

Ces deux maires ont vite trouvé la parade pour maintenir leur niveau de vie. Le maire de Roanne s’est fait voter le doublement de son indemnité de président d’agglomération, qui passe de 2 700 euros à plus de 5 000 euros brut par mois. Pour financer cette mesure, il s’en est pris aux agents de l’agglomération, qui n’auront plus le droit à des temps partiels qui étaient légèrement mieux payés que le tarif de base. Une solidarité forcée pas du goût des employés, qui ont prévu une journée de grève début juillet !

Le maire d’Orléans touchait jusque-là 8 058 euros net par mois, dont 5 600 comme député, 958 comme maire et 1 500 comme vice-président d’agglomération. Pour faire face à sa nouvelle situation, il a fait voter en conseil municipal une augmentation de son indemnité de maire, passée à 4 120 euros net. D’autre part, ayant été élu le 22 juin président d’Orléans Métropole, il touchera à ce titre une nouvelle indemnité de 4 780 euros brut. Au final, il continuera à toucher environ 8 000 euros par mois, comme avant les législatives.

Pour se défendre, le maire d’Orléans n’a su que dire : « Vous voulez quoi ? Que le maire d’Orléans gagne 2 000 euros par mois ? » Et pourquoi ne toucherait-il pas un salaire d’ouvrier, pour l’amour de sa ville ?

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