Dans la 7e circonscription du Pas-de-Calais, qui couvre le Calaisis, se sont affrontés au deuxième tour les deux partis qui ont fait du rejet des migrants leur fonds de commerce.

Sur ce terrain de la démagogie, le candidat du Front national Philippe Olivier (beau-frère de Marine Le Pen) a été battu par Pierre-Henri Dumont, maire LR de Marck, une commune jouxtant Calais. Ce jeune politicien de droite avait réussi à évincer le vieux seigneur local du PS, détesté pour sa morgue et son autoritarisme.

La campagne des législatives a révélé le politicien prêt à descendre très bas dans la démagogie ignoble pour faire des voix. Pour attirer les électeurs du Front national, il a choisi d’axer sa campagne sur un slogan « Migrants tolérance zéro », repris sur ses affiches et dans les articles très lus de la presse locale. Il a été soutenu par la maire LR de Calais, qui fait depuis longtemps la chasse aux migrants. Mais sa campagne électorale a coïncidé avec le retour massif et visible des migrants sur le Calaisis, et cela a donc été la prime à qui exploiterait le plus la situation.

Dans cette atmosphère particulièrement réactionnaire, les militants de Lutte ouvrière sont d’autant plus fiers d’avoir affirmé leur solidarité avec leurs frères migrants et avec tous ceux qui les aident.