Sociétés d’autoroutes : gavées comme des oies21/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2551.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sociétés d’autoroutes : gavées comme des oies

En janvier dernier, le gouvernement avait conclu l’arrangement habituel avec les sociétés d’autoroutes. Ces sociétés multimilliardaires, qui se contentent de poser des barrières de péage, obtenaient donc le droit d’augmenter encore une fois leurs tarifs et de toucher des subventions des collectivités locales. En contrepartie, si l’on ose dire, elles promettaient d’effectuer pour 803 millions d’euros de travaux.

Las, le gouvernement, en plus de faire des cadeaux aux capitalistes, doit aussi parfois faire des gestes vis-à-vis du public. Dans ce cadre, la loi Macron prévoyait l’existence d’une autorité de contrôle des autoroutes, l’Arafer. Cette dernière vient d’établir que les projets autoroutiers sont pour partie déjà prévus dans les contrats existants, les sociétés se préparant donc à les faire payer deux fois. Pour une autre partie, les projets n’ont pas à être payés par les usagers, par exemple la construction d’une desserte pour accéder à un parc d’attraction privé. L’Arafer émet donc un léger doute sur la nécessité des augmentations de tarifs.

Les sociétés d’autoroutes ne sont pas trop embêtées, car le législateur, dans sa grande sagesse, avait tout prévu : l’Arafer ne donne que des avis, l’État n’est pas obligé de les suivre.

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