Guadeloupe : les travailleurs de la banane toujours en lutte !21/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2551.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guadeloupe : les travailleurs de la banane toujours en lutte !

Les travailleurs des plantations de banane sont toujours en grève et toujours très déterminés. Ils réclament des sommes indûment prélevées ou « oubliées » par leurs patrons (heures supplémentaires, jours fériés, congés payés, etc.). Ils ont fait un calcul sur cinq ans, et les montants sont de plusieurs milliers d’euros par travailleur.

Tout comme leurs camarades de la plantation Bois-Debout, qui ont eu gain de cause il y a trois mois, les travailleurs des autres plantations estiment avec raison que l’accord doit être élargi à toutes. Ils réclament que la loi de 1989 sur la mensualisation dans l’agriculture soit aussi immédiatement appliquée.

Jeudi 15 juin, une rencontre a eu lieu à la direction du travail et de l’emploi entre une délégation des planteurs, dont le président du groupement, Francis Lignières, une délégation de dix travailleurs de la banane, et le directeur du travail et de l’emploi comme médiateur. Cette réunion n’a rien donné. À l’extérieur, trois cents travailleurs de la banane étaient venus en force pour soutenir leur délégation.

Ce même Lignières, qui prétendait ignorer la grève et disait qu’ il y avait très peu de grévistes sur sa plantation, commence à déchanter. Car ils sont plusieurs dizaines maintenant en grève sur ses plantations depuis plusieurs jours. Les conteneurs ne se remplissent pas. Du coup, le président du groupement des bananiers commence à parler de rembourser enfin les travailleurs. Le 20 juin, les grévistes ont quand même décidé de passer la nuit sur sa plantation de Baillif.

Par ailleurs, Lignières et les planteurs subissent depuis plusieurs jours des contrôles de la gendarmerie pour travail au noir. Les grévistes avaient en effet avisé le procureur de ce subterfuge. Certains planteurs, eux, ont même été interpellés et emmenés à la gendarmerie. Leur morgue du début a fondu et leur moral en a pris un coup. C’est l’inverse chez les travailleurs des vingt plantations, déterminés à les faire céder. Ils ont prévu un nouveau meeting devant la mairie de Capesterre-Belle-Eau, jeudi 22 juin.

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