Airbus – Toulouse : les travailleurs d’Onet se font respecter21/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2551.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus – Toulouse : les travailleurs d’Onet se font respecter

Lundi 19 juin, les travailleurs d’Onet, société de nettoyage, avionneurs et personnel au sol sur la chaîne A330, soit près d’une soixantaine de salariés, ont repris le travail, la tête haute, fiers d’avoir fait reculer leur nouveau patron.

C’est début juin que la société Onet a repris le marché du nettoyage des avions A330, en foulant aux pieds l’article 17 en vigueur dans le nettoyage, qui veut que lors d’un changement d’employeur les salariés bénéficient du maintien de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Cela devait se traduire par une baisse du taux horaire de 62 centimes, passant à 10,52 euros, mais également par la fin des tickets restaurant et du nettoyage des tenues de travail.

Face à cette attaque contre leurs salaires et leurs conditions de travail, jeudi 8 juin, l’ensemble des 60 travailleurs ont débrayé. Pendant plus d’une semaine, jusqu’à vendredi 16 juin, ils ont fait grève et ils sont restés solidaires jusqu’au bout, choisissant leurs porte-parole pour aller discuter avec le patron. Celui-ci n’a pas hésité à faire venir des travailleurs d’autres sites et des intérimaires pour briser la grève. Il a cherché à tricher avec la législation, allant jusqu’à envoyer dans les caissons un seul travailleur, alors qu’il faut être deux. Il a menacé, fait pression, calomnié pour essayer de les diviser.

Finalement, devant leur détermination, Onet a dû reculer. Tous les salariés vont voir leur taux horaire mis à 11,14 euros, la prime de panier, en remplacement des tickets restaurant, passe à 5,86 euros brut, une prime de site de 109 euros a été créée et ils ont obtenu 600 euros pour les dédommager des jours de grève.

Même si le problème du nettoyage des tenues de travail reste en suspens – un comble pour cette société qui figure à la 1ère place du TOP 10 des entreprises de propreté en France – les travailleurs ont eu raison de ne pas se laisser faire.

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