Matt – Chaourse : grève et solidarité ouvrière14/06/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/06/matt.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C3104%2C1746_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Matt – Chaourse : grève et solidarité ouvrière

Le 13 juin, la presque totalité des 130 travailleurs de l’usine de la Matt, à Chaourse dans l’Aisne, ont manifesté dans le centre-ville de Montcornet, avec quelques dizaines de travailleurs et militants syndicaux venus les soutenir.

Illustration - grève et solidarité ouvrière

Depuis le 6 juin, pratiquement tout le monde est en grève. Cette usine, qui appartient au groupe équipementier automobile Trèves, est sous-traitante pour l’usine Toyota de Valenciennes et d’autres. La direction avait annoncé l’arrêt de la production en 2019, tout en disant qu’il y aurait un repreneur. Mais celui pressenti a fait faux bond. Les travailleurs ont donc de quoi s’inquiéter et exigent que le groupe Trèves se porte garant de leur avenir.

Lors des négociations avec un médiateur nommé par le préfet, les dirigeants du groupe Trèves ont confirmé leur volonté de fermer le site fin 2019, avec ou sans repreneur.

Trèves fait des bénéfices mais n’hésite pas à achever la désertification de ce canton, où les chances de retrouver un emploi sont pratiquement nulles.

Lors de la manifestation, étaient présents des anciens de l’usine ­Goodyear d’Amiens, des syndicalistes de l’union locale de Laon et bien d’autres, ainsi qu’une délégation de la CGT de l’usine Toyota de Valenciennes. Les grévistes ont pu ainsi avoir des informations directes sur les conséquences de leur grève. L’usine de la Matt fournit celle de Toyota en plages arrière et éléments insonorisants. La direction de Toyota a décidé, pour ne pas arrêter la production, de livrer aux concessionnaires des voitures sans plage arrière, charge à eux de les monter quand elles arriveront. Quant aux éléments insonorisants, la direction en a fait livrer par un autre fabricant, mais leur montage pose des problèmes techniques. Des nouvelles et une démonstration de solidarité qui ont été appréciées des grévistes.

Dans cette région déjà particulièrement sinistrée par le chômage, ils ont toutes les bonnes raisons d’exiger des garanties pour eux et leurs familles, pour ne pas se laisser jeter dans la misère. Dans cette lutte, la solidarité ouvrière est précieuse.

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