Leur société

Bompard : au Carrefour des bons plans

Il était pressenti ministre de la Culture incarnant le renouveau du gouvernement Macron. Il représentera en fait le renouveau de la multinationale Carrefour. Mais le patron de Fnac-Darty, Alexandre Bompard, n’a visiblement pas de quoi être déçu, puisque sa nomination lui vaut le qualificatif de « Macron du business »!

Comme beaucoup de serviteurs de la bourgeoisie, il a fait l’École nationale d’administration (ENA), avant de se faire une place dans le monde des médias à Canal + et Europe 1, ce qui lui a permis de devenir le PDG de la Fnac, dont il a piloté l’introduction en Bourse et le rachat de Darty.

Proche de Macron, ami de Valls et conseiller technique de Fillon au ministère des Affaires sociales et du Travail en 2003, Alexandre Bompard revendique de ne pas être engagé en politique. Il se contente de mener la politique de la bourgeoisie en se faisant le représentant des grands actionnaires à la tête des entreprises. Après avoir servi François Pinault, il servira la famille Moulin et Bernard Arnault à la tête de Carrefour.

L’avenir s’ouvre toujours plus radieux pour ce patron, qui s’offrit un complément de salaire de 11,6 millions en 2015, en sus de sa rémunération annuelle de 1,8 million d’euros en tant que patron de la Fnac, et qui dut assumer publiquement, après les révélations du Canard enchaîné – d’absorber à lui seul un quart du bénéfice net du groupe.

Accédant maintenant au poste de dirigeant du géant de la distribution, qui aligne un chiffre d’affaires dix fois supérieur à celui de Fnac-Darty, avec 85,7 milliards d’euros de ventes en 2016, le patron joue enfin dans la cour des grands. Voilà qui réglera ses problèmes de revenus, puisqu’il succède à un PDG dont le salaire frôlait les 14 millions d’euros en 2016.

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