Transports d’Orléans : la direction sur les dents07/06/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/06/p14_Orleans-TAO_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transports d’Orléans : la direction sur les dents

Depuis le début de l’année 2017, la direction de la TAO (Transports de l’agglomération d’Orléans) accentue la pression sur les travailleurs en multipliant les sanctions. En tout, 14 conseils de discipline ont eu lieu ou sont prochainement prévus.

Illustration - la direction sur les dents

Ainsi, lundi 22 mai, une cinquantaine de salariés de la TAO et de militants des unions locales CGT et SUD étaient rassemblés pour soutenir l’un des leurs, militant SUD, qui passait en conseil de discipline. La direction lui reproche, sans preuve, un arrêt maladie litigieux et d’avoir envoyé, alors qu’il conduisait, un message automatique indiquant son indisponibilité à répondre à un appel de la direction.

Les travailleurs présents étaient en colère car ce n’est pas le seul collègue à être touché. Deux autres militants sont sur le point d’être licenciés pour des prétextes du même ordre. Beaucoup de ces procédures disciplinaires touchent des militants et syndiqués, mais aussi des travailleurs proches de la retraite. Pour les travailleurs de la TAO, depuis la reprise en 2012 de la gestion des transports en commun par la filiale de la SNCF Kéolis, la situation n’a cessé de se dégrader. La direction cherche à se débarrasser des anciens pour réduire les coûts et à faire taire tous ceux qui protestent contre les attaques.

Celles-ci sont légion et les conditions de travail ne cessent de se détériorer. Dans les discussions, certains racontaient la pression continuelle de certains chefs, d’autres comment, petit à petit, la direction a rogné sur les pauses et tendu les tournées, d’autres encore parlaient du mauvais état du matériel et des risques encourus par les usagers. Selon un manifestant, « il n’y a plus de pièces en stock pour réparer le matériel, tout est à flux tendu ». Quant à la pression qui touche ces travailleurs, un conducteur racontait avoir eu un avertissement pour avoir pris du retard au volant de son bus, les conducteurs étant maintenant surveillés à la minute par le biais d’un dispositif installé récemment. « Même les chefs de ligne n’en peuvent plus », disait un autre conducteur.

Comme partout ailleurs, les travailleurs de la TAO subissent de plein fouet une politique patronale qui se durcit. La direction devra cependant faire avec la mobilisation d’une partie des travailleurs de l’entreprise, d’autant qu’elle semble croissante. On ne peut que souhaiter qu’elle s’étende encore lors des prochains rassemblements.

Un nouveau rassemblement pour protester contre la politique répressive de la direction de la TAO avait lieu le 7 juin à 17 heures place de Gaulle, en centre-ville. Les syndicats appelaient tous les salariés choqués par ces méthodes, quelle que soit leur entreprise, à manifester nombreux.

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