CHI de Clermont Fitz-James : le personnel refuse d’abandonner ses droits07/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2549.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHI de Clermont Fitz-James : le personnel refuse d’abandonner ses droits

À l’hôpital psychiatrique de Clermont Fitz-James, dans l’Oise, le personnel vient de manifester à nouveau son refus des sacrifices qu’on veut lui imposer.

D’année en année, les conditions de travail du personnel et d’accueil des patients se détériorent. C’est une situation commune aux trois hôpitaux psychiatriques de Picardie, dans l’Oise, l’Aisne et la Somme.

Cette offensive contre les salariés se mène, comme dans tous les hôpitaux publics, au nom d’une prétendue lutte contre les déficits. Les déficits sont créés artificiellement par le ministère lui-même, avec son bras armé, les Agences régionales de santé.

Ainsi l’administration annonce 11 millions d’euros de déficits cumulés à Pinel, pour la Somme, et 6 millions d’euros au CHI de Clermont Fitz-James.

C’est sous ce prétexte que déjà, à Pinel, l’administration a volé 14 jours de RTT au personnel en 2016. Le seul résultat de ces sacrifices est que la situation se dégrade pour les soignants comme pour les patients. Au point que même les familles des malades s’inquiètent des diminutions des visites à domicile, réduites faute de personnel suffisant.

Au CHI de Clermont Fitz-James, la direction, après différentes tentatives avortées, revient à la charge en proposant la suppression d’au moins neuf RTT pour, dit-elle, faire des économies… sur le dos du personnel. Voilà la seule réalité de son plan Copermo Performance et modernisation.

En mai, lors de la première réunion dite de concertation avec les organisations syndicales lancée par la direction pour ouvrir le processus officiel, le personnel a donc tenu à montrer qu’il n’entendait pas se laisser faire

Cent-cinquante agents de toutes catégories, des infirmières et infirmiers aux ASH en passant par les aides-soignantes et autres agents, se sont invités autour de la table pour dire non. La direction a eu à faire face à des salariés en colère qui ont tenu à lui dire ce qu’ils avaient sur le cœur. Ceux-ci sont restés le temps que la direction se décide à lever la réunion en constatant l’impossibilité d’engager la procédure qu’elle voulait.

Preuve a été faite que la mobilisation du personnel pouvait entraver la mise œuvre des sacrifices programmés.

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