Dans les entreprises

Travailleurs sociaux : vers un mouvement national

vers un mouvement national

Depuis le 26 avril, les salariés de la Protection de l’enfance du Maine-et-Loire manifestent ensemble dans les rues d’Angers ou dans les plus petites villes où ils travaillent, comme Cholet, Saumur ou Candé.

Ce qui les motive, ce sont les décisions du conseil départemental présidé par Christian Gillet (UDI). Celui-ci a décidé de chambouler ce qui existe, en retirant leur agrément et leur financement à des maisons d’enfants à caractère social (MECS) qui ont pourtant fait leurs preuves.

La formule choisie est l’appel à projets qui aboutit, dans la plus grande opacité, à des fermetures de structures et à des salariés jetés à la rue. Dans un secteur où les parts de marché sont des enfants placés ou en difficulté, cette politique ne passe pas.

Le bras de fer continue depuis lors, avec une manifestation à Angers tous les lundis : ils étaient 600 le 15 mai, 750 le 22 et, depuis, un préavis intersyndical de grève reconductible a été déposé pour soutenir les initiatives des différents collectifs de salariés, et les temps forts, tel un pique-nique en centre-ville d’Angers lundi 29 mai.

Les syndicats estiment à plus de 350 les emplois compromis ou précarisés. Et personne ne croit Gillet quand il prétend faciliter les reclassements des salariés licenciés.

Les travailleurs sociaux du Maine-et-Loire sont convaincus que leur département sert de test. Car, dans le Nord et en Indre-et-Loire, des mesures d’austérité ont déjà été prises. C’est pourquoi la prochaine étape sera une manifestation nationale intersyndicale à Angers le 12 juin.

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