Lyon : “les bus Macron c’est du bidon”31/05/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/05/p6_grevistes-OuiBus-Lyon_C_LO_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Lyon : “les bus Macron c’est du bidon”

Illustration - “les bus Macron c’est du bidon”

C’est le slogan du tract distribué aux voyageurs par la vingtaine de grévistes de Ouibus à Lyon, qui ont fait trois jours de grève du samedi 27 au lundi 29 mai.

Les travailleurs protestent contre leur transfert à Faure, une entreprise locale de transport privé. La filiale Ouibus de la SNCF a été créée suite à la loi Macron sur le transport routier de voyageurs, il y a deux ans. À l’époque, la SNCF a débauché des conducteurs en leur promettant monts et merveilles : salaires à plus de 2 500 euros, primes à l’international, etc.

Maintenant, la SNCF prend prétexte d’un déficit de plus de 30 millions d’euros en 2016 de sa filiale pour transférer les conducteurs, ce qui leur ferait perdre 600 euros par mois de salaire en moyenne. La grève a été très suivie, comme les débrayages qui avaient déjà eu lieu en mars. Pour ces travailleurs, c’est une première expérience de lutte qui les a soudés. Face à leur détermination, la direction SNCF est à la manœuvre. Elle a embauché des intérimaires pour faire rouler les cars et pousse même les grévistes à la démission.

Malgré ces mauvais coups de la direction, les conducteurs se préparent à se mobiliser à nouveau en essayant d’entraîner ceux du dépôt parisien. Leur détermination reste totale, ils refusent de payer pour que la SNCF rende Ouibus rentable sur leur dos, alors qu’elle a fait 567 millions d’euros de bénéfices en 2016.

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