Chauss’expo : aucun travailleur sur le carreau !31/05/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/05/2548.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chauss’expo : aucun travailleur sur le carreau !

La direction du groupe Desmazières (Chauss’expo) a annoncé, il y a plusieurs semaines, la fermeture de 29 magasins et des licenciements : 80 salariés sont concernés dans les magasins et huit dans les bureaux du centre de Lesquin, dans le Nord.

Les travailleurs ont de quoi être en colère : certains employés travaillent depuis des années, voire des dizaines d’années pour ce groupe familial. Les indemnités proposées sont minables : une employée ne devrait toucher comme prime de départ, avec cinq ans d’ancienneté, que 2 240 euros, une autre avec vingt-trois ans… 5 600 euros.

La direction met en avant « le climat fortement concurrentiel, le contexte de guerre des prix et l’érosion des marges ». Ce n’est pourtant pas aux salariés de payer le prix fort de sa guerre économique car, en perdant leur emploi, les travailleurs perdent leur seule source de revenu. Alors, si l’entreprise connaît des problèmes, que la famille Desmazières « érode ses marges » et prenne sur sa fortune personnelle. Depuis six générations, elle est à la tête de ce qui est aujourd’hui un groupe de mille salariés.

De plus, pour les quatre années écoulées, le groupe devrait toucher 4,5 millions de CICE, le crédit impôt compétitivité emploi instauré prétendument pour maintenir les emplois. Ces 4,5 millions de CICE ne sont qu’une des rares informations dont disposent les salariés sur l’état réel de la comptabilité.

Les travailleurs de Chauss’expo sont dans leur droit en exigeant que personne ne se retrouve sur le carreau. Le 17 mai, plusieurs magasins et le centre de Lesquin ont connu des rassemblements de grévistes. Devant un magasin, des passants et des clients les ont même aidés dans la distribution de tracts. Cette journée a été un encouragement pour tous à continuer la mobilisation.

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