Israël-Palestine : soutien aux prisonniers palestiniens !23/05/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/05/2547.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël-Palestine : soutien aux prisonniers palestiniens !

Depuis le 17 avril, des centaines de détenus palestiniens poursuivent une grève de la faim dans les prisons israéliennes, à l’appel de l’un d’entre eux, Marouane Barghouti, député au Conseil législatif palestinien et emprisonné depuis 2002.

Leur intention est, au minimum, d’alerter sur les conditions de détention des 6 500 Palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes, souvent situées loin de leurs villes de résidence. Ils réclament la possibilité de recevoir plus fréquemment leurs proches, d’avoir un suivi médical correct, d’étudier et de passer des examens, ainsi que l’interdiction des isolements, mauvais traitements, mesures arbitraires contre les détenus et détentions administratives, cet enfermement sans charges définies ni procès dont 750 d’entre eux sont victimes.

N’absorbant que de l’eau et du sel, les grévistes sont très affaiblis et leurs proches craignent désormais pour leur santé, voire leur vie. Une loi de 2015 permettrait à l’administration pénitentiaire de les alimenter de force, mais l’Ordre israélien des médecins s’oppose à juste titre à cette forme de torture. Plutôt que de céder aux exigences des grévistes, les autorités envisageraient de faire appel à des médecins étrangers rémunérés – si elles en trouvent pour cette ignominie – pour y parvenir tout de même !

La propagande mensongère montrant Marouane Barghouti laissant traîner une boîte de pizza dans sa cellule semble avoir fait long feu. Mais, concrètement, l’administration pénitentiaire accentue l’isolement total en faisant couper Internet et le téléphone cellulaire à plus de 7 kilomètres à la ronde, privant au passage les villages voisins de connexions.

Le gouvernement, rejetant toute idée de négociation, prétend en effet, par la voix du ministre de la Sécurité publique, qu’il « s’agit de terroristes et d’assassins enfermés qui reçoivent ce qu’ils méritent » et l’extrême droite de Bennett ou Lieberman appelle à les traiter à la manière dont Thatcher traitait les prisonniers politiques de l’IRA : les laisser mourir.

Le mouvement désespéré des détenus palestiniens a bien sûr aussi un objectif politique. Il s’oppose au terrorisme d’État du gouvernement de Netanyahou, qui poursuit la colonisation des Territoires occupés. En implantant sans cesse de nouveaux quartiers israéliens, en transformant des familles de colons, par ailleurs la plupart du temps militants nationalistes, en détachements avancés antipalestiniens, le pouvoir grignote le terrain et rend graduellement impossible l’existence d’un État palestinien.

Le traitement réservé aux détenus palestiniens, parmi lesquels des enfants maltraités dans le but de terroriser leurs parents, est l’une des plus odieuses facettes de la politique de Netanyahou.

Un rassemblement de soutien se tient à Paris, le 24 mai à 18 heures, place de l’Opéra.

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