De GM&S à Whirlpool : interdire les licenciements !23/05/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/05/p5_Rassemblement_Whirlpool_C_LO_1.JPG.420x236_q85_box-0%2C133%2C283%2C292_crop_detail.jpg

Politique

De GM&S à Whirlpool : interdire les licenciements !

Lundi 22 mai, les travailleurs de Tati étaient appelés à faire grève et à se rendre au ministère du Travail pour manifester. Comme ceux de GM&S, Kindy, MIM, William Saurin ou Whirlpool, ils sont victimes d’un plan social qui menace leurs emplois. Les uns comme les autres espèrent trouver un repreneur qui en maintiendra le plus possible.

Illustration - interdire les licenciements !

Chez GM&S, les deux principaux donneurs d’ordres, les constructeurs automobiles Renault et PSA, dont l’État est actionnaire, ont accepté d’augmenter le montant de leurs commandes, mais dans des proportions différentes. Il faudrait encore que PSA rajoute 11 millions pour que le volume de commandes puisse garantir le maintien de tous les emplois. Et, de toute façon, il faut aussi trouver un repreneur pour ce sous-traitant.

Chez William Saurin, Bercy et la banque Rothschild se sont chargés d’organiser la reprise. Les marques phares, William Saurin et Garbit, représentant un millier de salariés, ont été séparées du reste. Quatre repreneurs sont sur les rangs, dont la Cecab qui contrôle la marque D’Aucy. Les marques de charcuterie Madrange, Paul Prédault et Montagne noire, 1 600 salariés, sont déjà entre les mains de Cooperl. Enfin, les pâtes Louison pourrait tomber dans la marmite de Lustucru (groupe Pastacorp). Certains repreneurs déclarant déjà que cette entreprise « n’était pas très bien gérée et les usines vieillotes », on peut se demander combien d’emplois, au bout du compte, seront sauvegardés sur les 2 900 du groupe.

Le groupe MIM, lui, a été mis en liquidation le 26 avril, ce qui a envoyé au chômage 800 personnes. 71 des 233 boutiques ont été reprises par le groupe Etam, soit 273 salariés. Une poignée de salariés de MIM tentent de mettre sur pied une coopérative qui reprendrait 110 boutiques et une partie du stock, ce qui exige une somme de 10 millions d’euros. Le dossier est maintenant sur le bureau de Bruno Le Maire, qui donnera le feu vert, ou pas.

Cependant, si des emplois sont finalement préservés, c’est d’abord parce que les travailleurs entrent en lutte contre leur patron, obligeant ensuite collectivités locales et pouvoirs publics à chercher une solution, même incomplète. Mais le problème se repose chaque fois, dans une situation où les patrons vendent et revendent les entreprises au gré de leurs calculs, au mépris total des gens qui y travaillent.

Alors, l’intérêt de l’ensemble des travailleurs, de ceux qui sont menacés aujourd’hui comme de tous ceux qui risquent de l’être demain, est d’imposer l’interdiction pure et simple des licenciements, a fortiori dans les entreprises qui font des profits, comme dans le cas du groupe Eram dont dépend Tati.

Il faut que, quels que soient les calculs et les combines du patronat, tous les emplois soient maintenus et les salaires avec. Ce serait la moindre des choses, dans un pays aussi riche que la France, où le grand patronat fait des dizaines de milliards de profits. Voilà qui serait vraiment du nouveau !

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