Dans le monde

Israël-Palestine : soutien aux prisonniers politiques palestiniens !

Depuis le 17 avril, 1 300 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé une grève de la faim, à l’appel de l’un d’entre eux, Marouan Barghouti, un des dirigeants du Fatah, mouvement de résistance palestinienne à l’occupation des Territoires.

À travers ce mouvement, le premier organisé depuis quatre ans, les détenus réclament un meilleur accès aux soins médicaux ; l’augmentation de la durée des visites, l’amélioration des conditions de détention, notamment l’allègement des restrictions concernant l’entrée des livres, des vêtements, de la nourriture et d’autres cadeaux apportés par les familles ; le rétablissement de centres éducatifs et l’installation de téléphones pour permettre aux prisonniers de communiquer avec leur famille. En effet pratiquement toutes les prisons enfermant des détenus palestiniens sont situées en Israël, loin des Territoires occupés et donc de leurs familles. C’est pour le pouvoir israélien un moyen supplémentaire de faire taire ceux qui protestent contre l’oppression subie par la population palestinienne, spoliée de ses droits et de ses terres.

Dans cet état de guerre permanent entretenu par les gouvernements qui se sont succédé à la tête d’Israël depuis 1967, nombreux sont les jeunes Palestiniens, génération après génération, qui se sont révoltés dans les Territoires occupés, comme en Israël même, où les Arabes sont traités en citoyens de seconde zone. Arrêtés, ils restent détenus parfois des années sans inculpation ni jugement, subissant violences, traitements inhumains, voire tortures. Selon plusieurs ONG, au cours des cinq dernières années plusieurs centaines de milliers de Palestiniens ont été emprisonnés, dont des femmes, des enfants, des parlementaires, des passants, des membres de la famille des militants… et 6 500 sont actuellement détenus.

Des manifestations de soutien aux grévistes de la faim ont rassemblé plusieurs milliers de participants dans plusieurs villes de Cisjordanie. Le gouvernement Netanyahou, après avoir tenté de briser la protestation des détenus en procédant à des transferts, a affiché, par la voix du ministre d’extrême droite Lieberman, une attitude de fermeté « à la Thatcher ». Cette allusion à la manière dont la Première ministre conservatrice britannique avait, en 1981, traité par le mépris les grévistes de la faim de l’IRA, provoquant le décès de dix d’entre eux, est significative. Après une dizaine de jours de grève, l’état de santé de certains d’entre eux, dont Marouan Barghouti, s’est déjà dégradé de façon inquiétante.

Les détenus politiques palestiniens ont droit à la solidarité de tous !

Partager