Hilton Orly : pas d’accord avec les licenciements19/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2542.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hilton Orly : pas d’accord avec les licenciements

À l’aéroport d’Orly, le bail de l’hôtel Hilton arrive à échéance fin 2017 et les autorités de l’aéroport ont prévu de le démolir pour accueillir un Novotel plus design. Dans cette affaire, le moins que l’on puisse dire est que la direction du Hilton se moque complètement de l’avenir des 106 travailleurs de l’hôtel.

Tout d’abord, elle n’a proposé de reclassement que pour trois salariés, alors que le groupe Hilton possède de nombreux hôtels, y compris en région parisienne. Ensuite, elle n’a proposé que des primes de licenciement dérisoires, de l’ordre de 300 euros par année d’ancienneté, alors que l’empire Hilton a réalisé 1,7 milliard d’euros de bénéfices. Le scandale est que ses dirigeants et ses actionnaires considèrent qu’ils ont tous les droits, y compris celui de détruire la vie des travailleurs après les avoir exploités. En effet il y aurait beaucoup de choses à dire même sur les salaires : par exemple, un plongeur, après vingt ans de travail à l’hôtel, gagne 1 400 euros net.

Le 16 mars, une grande majorité des 106 travailleurs ont arrêté le travail et ont occupé l’hôtel, pour protester contre ce mépris et réclamer une indemnité de départ de 45 000 euros pour tous. La direction a fermé l’hôtel le lendemain et la majorité des syndicats ont alors négocié et décidé d’arrêter la grève, contre l’engagement de la direction de proposer mieux.

Après plusieurs jours d’attente, celle-ci a fini par augmenter les sommes proposées... à ceux qui ont le plus d’ancienneté, espérant briser l’unité. Pour la plupart des travailleurs, la question n’est donc pas du tout réglée. Reste que la grève a posé un problème à la direction, et montré qu’elle peut sortir l’argent qu’elle prétendait impossible à trouver quelques jours auparavant.

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