Derichebourg – Croix : en lutte pour être payés19/04/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/04/p12_Derichebourg_2017_03_14.JPG.420x236_q85_box-0%2C4%2C800%2C454_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Derichebourg – Croix : en lutte pour être payés

Vendredi 14 avril, des salariés du groupe Derichebourg, spécialisé dans le nettoyage, la propreté urbaine, le multiservices et la collecte des métaux, ont fait grève, essentiellement pour exiger le paiement de leurs heures de travail effectuées.

Illustration - en lutte pour être payés

Malgré les menaces de certains responsables, une vingtaine de ces travailleurs ont fait un piquet de grève devant l’agence de Croix, dans la banlieue de Lille, perturbant l’activité d’une quarantaine de sites.

Depuis la reprise de Miroir 2000 par Derichebourg en 2016, les salariés effectuent des heures de travail qui ne sont pas payées. Un des grévistes a, par exemple, fait plus de 170 heures sur un mois et n’a été payé que 143 heures. Des primes de panier sont versées au hasard. La direction explique qu’il y a des problèmes de logiciel, mais les prétendues erreurs sont toujours dans le même sens : en faveur du patron.

De plus, sur les chantiers, il manque souvent du matériel, des produits d’entretien comme de simples éponges ou des sacs plastiques. Souvent les responsables reprochent ensuite de passer trop d’heures sur le chantier, ou de ne pas avoir fait ce qui aurait dû l’être. Mais aucun de ces responsables n’avait informé des tâches à effectuer !

Dans le dernier rapport du groupe Derichebourg, le chiffre d’affaires en 2016 s’est élevé à 2,15 milliards d’euros. Les profits sont de 121 millions. 12,9 millions d’euros ont été reversés à la famille Derichebourg, actionnaire principal. C’est du moins ce qui est déclaré, sans pouvoir relever tous les comptes des entreprises imbriquées les unes dans les autres. Plusieurs des membres de cette famille sont directeurs ou gérants dans une trentaine d’entreprises. Ce groupe familial compte 34 400 salariés dans le monde. C’est grâce à leur exploitation qu’il peut se classer parmi les grandes fortunes du pays, avec 220 millions d’euros aux mains de Daniel Derichebourg.

Les grévistes exigent le paiement de leurs heures effectuées, et c’est bien le minimum qui leur est dû.

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