Volkswagen – Villers-Cotterêts : débrayages sur le site12/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2541.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Volkswagen – Villers-Cotterêts : débrayages sur le site

La presque-totalité des 130 salariés de B2S ont fait grève les 23 et 30 mars lors de la renégociation du contrat entre leur patron et Volkswagen, dont ils sont prestataires sur le site de Villers-Cotterêts.

Le secteur relations-clients va désormais être scindé en trois, la partie principale revenant à Webhelp, groupe qui a doublé ses bénéfices l’an dernier avec 1,2 milliard d’euros.

Les grévistes demandaient notamment une prime de 1 500 euros à B2S, ce qu’ils considéraient comme un dû après avoir travaillé cinq ans pour ce groupe. Lors de la prise du secteur relations-clients par B2S en 2012, les travailleurs avaient obtenu une prime d’environ 3 000 euros au bout de quatre jours de grève. Leurs revendications sont d’autant plus légitimes qu’ils ne disposent pas des mêmes conditions que leurs collègues salariés directement par Volkswagen.

Webhelp a repris officiellement les activités de prestataire depuis le 3 avril et il n’a fallu que quelques jours pour constater la dégradation des conditions de travail. Il faut travailler quasiment coude à coude, il n’y a plus de séparation entre les bureaux, qui sont faits de telle sorte qu’il n’y a de place que pour le clavier.

Si la société Webhelp voulait prévenir les salariés de son intention d’augmenter encore les cadences, elle ne s’y prendrait pas autrement. À chaque renégociation, les conditions s’aggravent, car le groupe richissime Volkswagen en demande toujours plus à ses prestataires, qui répercutent la pression sur les salariés. C’est en aggravant les conditions de tavail que Volkswagen, comme ses prestataires, augmentent leurs profits.

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