Sur le blog de Nathalie : Sophie de Menthon, la police de la pensée patronale12/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2541.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La campagne de Nathalie Arthaud

Sur le blog de Nathalie : Sophie de Menthon, la police de la pensée patronale

À la suite du débat entre les 11 candidats le 4 avril, Sophie de Menthon, la présidente du mouvement patronal Ethic, a publié sur le site du magazine Challenges une Lettre ouverte à Nathalie Arthaud, qui fustige mon « agressivité » et mes « propos accusateurs ».

Madame de Menthon avait commencé par lancer une pétition pour m’interdire d’enseigner l’économie – mais cela a fait flop ! Elle s’inquiète « en tant que parent » de « l’idéologie » que je propage. Comme si les enfants ou petits-enfants de madame de Menthon avaient été scolarisés au lycée Le Corbusier d’Aubervilliers où j’enseigne !

Madame de Menthon s’indigne de ma « violence » verbale. Mais elle n’est pas choquée par celle de la société, la violence qui s’exerce contre les six millions de femmes et d’hommes contraints au chômage, contre les salariés soumis à des rythmes de travail insupportables, contre les victimes de maladies professionnelles, d’empoisonnement à l’amiante ou d’accidents du travail. Elle n’est pas sensible au drame que représente, pour un travailleur et sa famille, d’être jeté à la rue, après des années de travail, parce que le conseil d’administration de son entreprise l’a décidé malgré des profits élevés.

Non, tout cela ne choque pas madame de Menthon. Seul la choque le fait que je puisse m’insurger contre cette violence-là et que j’ose l’exprimer.

Décidément, la vision du monde de madame de Menthon est à l’exact opposé de la mienne. Ou, plus précisément, son monde est à l’exact opposé du mien. Bien involontairement sans doute, sa lettre illustre à quel point le monde est divisé en classes sociales aux intérêts contradictoires et même aux sensibilités opposées.

Alors, en consacrant une tribune à m’attaquer, c’est un grand honneur qu’elle me fait.

le 11 avril

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