Min Rungis : succès pour les travailleurs sans papiers12/04/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/04/p14_Min_Rungis_LO.jpg.420x236_q85_box-2%2C0%2C281%2C157_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Min Rungis : succès pour les travailleurs sans papiers

Jeudi 16 mars, 128 travailleurs sans papiers du Marché international de Rungis (Min), éboueurs, agents de sécurité, cuisiniers, ont commencé une grève avec occupation de la tour Semmaris, la société qui le gère, dans le but d’obtenir la légalisation de leur travail.

Illustration - succès pour les travailleurs sans papiers

Ils sont des milliers sur le site, travaillant souvent depuis des années, mais sans les papiers les y autorisant, enchaînant des contrats précaires, des CDD ou des missions d’intérim.

Depuis le début de leur grève, avec l’aide de militants de la CGT, ils ont fait pression tous les jours sur leurs employeurs pour qu’ils établissent le fameux document Cerfa, une pièce importante pour déposer un dossier de régularisation à la préfecture. Vendredi 7 avril, le ministère de l’Intérieur a cédé à leurs revendications. Une victoire qui a été accueillie par des cris et des larmes de joie. Les sans-papiers en grève ont déposé collectivement, le jour même, leurs dossiers à la préfecture du Val-de-Marne pour obtenir le récépissé d’autorisation de travail provisoire, en attendant un titre de séjour après étude des dossiers par la préfecture.

Le sentiment qu’une porte s’ouvre enfin et la perspective de vivre comme les autres travailleurs sont dans toutes les discussions. Un concert du chanteur HK et les Saltimbanques s’est tenu dès le soir dans une ambiance festive et fraternelle.

Ce succès est dû à la détermination des grévistes, qui ont su rester soudés, à la mobilisation de militants de la CGT du Val-de-Marne et des villes alentour, au soutien de partis politiques de gauche, des associations et de travailleurs du rang.

La grève a été suspendue dimanche 9 avril, au bout de 24 jours, autour d’un barbecue de lutte et de solidarité, et aux cris de : « On vit ici, on bosse ici, on reste ici ! » Rendez-vous a été pris pour l’étape suivante, la distribution des permis de travail.

Partager