Numen – Meyzieu (Rhône) : mobilisés contre la fermeture05/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2540.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Numen – Meyzieu (Rhône) : mobilisés contre la fermeture

Jeudi 30 mars, les 19 salariés de Numen Satel-Cidel du site de Meyzieu, dans le Rhône, se sont mis en grève pour imposer leur présence à toutes les réunions où vont se discuter les conditions de leur licenciement et obtenir des indemnités acceptables.

Le groupe Numen, spécialisé dans la numérisation, l’édition et le façonnage de chèques pour de grandes banques, des chèques de table émis par Natixis pour la métropole de Lyon, appartient à Hélène Fraikin, héritière des camions de location du même nom. Depuis des années, Numen s’agrandit en rachetant des entreprises puis en supprimant des emplois. En janvier, les travailleurs de Meyzieu ont appris que leur site serait fermé d’ici l’été. Cette fermeture avait été préparée dans le secret, depuis des mois, en transférant certaines productions vers des sites pourtant débordés.

Pour ne pas être licenciés avec le minimum légal, les salariés de Meyzieu ont décidé de se battre. Ils n’ont ni syndicat ni représentants du personnel, mais sont très soudés. Ils en font une question de dignité. Ils ont pris contact avec Nathalie Arthaud, qu’ils avaient entendue à RMC, pour médiatiser leur situation. Ils ont convoqué la presse locale puis se sont mis en grève le jour où ils devaient livrer les chèques de table des 7 000 salariés de la métropole de Lyon. En même temps qu’ils s’adressaient à Gérard Colomb pour lui demander de peser sur leur direction, ils prenaient contact avec la CGT de la métropole pour faire parvenir aux salariés un message expliquant le retard de la livraison de leurs chèques et faisant appel à leur solidarité.

Gênée que les travailleurs des autres sites du groupe reçoivent des messages des grévistes, craignant la contagion, la direction du groupe a fait bloquer à distance leurs boîtes mail. Elle a fait éditer en un temps record, probablement par un concurrent, les chèques de la métropole, privant les grévistes d’un moyen de pression important.

Trois jours de grève ont obligé le PDG du groupe à accepter de rencontrer une délégation dans les prochains jours. Les grévistes restent déterminés à maintenir la pression pour obtenir des conditions de départ correctes.

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