Cuve EPR : contrôler les capitalistes, une nécessité vitale05/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2540.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La campagne de Nathalie Arthaud

Cuve EPR : contrôler les capitalistes, une nécessité vitale

La cuve qui doit contenir le cœur du réacteur du futur EPR de Flamanville est suspectée de nombreuses anomalies. Il s’agit d’une cuve d’un format énorme dans laquelle doit être placé le combustible nucléaire et qui est censée fonctionner durant quarante ans, voire davantage s’il y a des prolongations. C’est la pièce la plus irradiée du réacteur. Il est impossible d’en changer. En cas de défaut il n’existe pas de plan B. Ce n’est donc pas une mince affaire.

Pourtant, ces anomalies évoquées ne sont pas une surprise. En 2005, avant la fabrication de cette cuve, l’ASN, Autorité de sûreté nucléaire, avait mis en garde Areva et EDF sur l’incapacité de l’entreprise choisie, Creusot Forge, de répondre à une telle commande. Le responsable de l’ASN a envoyé courrier sur courrier à EDF et Areva pour dire ses réticences. Le problème dans la fabrication pourrait rendre la cuve insuffisamment capable de résister aux chocs thermiques qui se produisent à cet endroit. Malgré cela, la cuve fut construite durant un an en 2006-2007 et a fini par être installée dans le réacteur en 2014.

Mais maintenant la cuve est installée et on ne connaît pas le verdict final et si elle est maintenue, les risques pour les populations environnantes.

Le nucléaire est vraiment trop dangereux pour qu’on le confie aux capitalistes. Il est urgent que les travailleurs puissent révéler ce qu’ils constatent comme dysfonctionnement pour empêcher le patronat de préparer des catastrophes, et pas seulement dans le nucléaire.

Partager