Allier : les travailleurs du public attaqués05/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2540.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Allier : les travailleurs du public attaqués

Lundi 27 mars, plus de 200 travailleurs de l’hôpital de Vichy sont allés manifester devant leur direction. Ils l’avaient décidé en assemblée générale, après avoir appris comment la direction allait appliquer le plan de 1,1 million d’euros d’économies.

Ce plan d’économies a été dicté par l’ARS (Agence régionale de santé) dans le but de faire passer le déficit de l’hôpital de 3 à 2 % ! Il prévoit 500 000 euros d’économies sur les salaires et 600 000 euros sur les prestations médicales et hôtelières, ce qui entraînerait environ vingt suppressions de postes, qui s’ajouteraient à la perte d’une trentaine de postes depuis 2015.

Le personnel en a assez et l’a dit en manifestant. Il veut un rendez-vous d’urgence avec l’ARS, pour lui faire savoir qu’il est là pour soigner les patients dans les meilleures conditions, et non pour faire des économies pour payer les intérêts des banquiers !

Par ailleurs, en mouvement depuis la manifestation nationale du 14 mars, les pompiers du département de l’Allier ont décidé le 27 mars d’aller plus loin. En effet la direction du SDIS (Service départementaux d’incendie et de secours) n’a à proposer face à leurs revendications que des groupes de travail.

Ils sont en grève essentiellement pour les effectifs. Quand il y a des départs en retraite ou des mutations, il faut attendre huit mois pour avoir un remplaçant, et ajouter quatre mois de formation, ce qui fait un an sans qu’un poste soit pourvu ! Et, comme huit départs sont prévus dans les prochains mois, les conditions de travail vont encore s’aggraver.

Les pompiers veulent que les remplacements se fassent immédiatement. Tout cela est bien sûr lié au budget, qui est insuffisant pour faire fonctionner les services de secours. Cela se retrouve dans la façon de calculer les heures de travail, puisqu’ils ne sont payés que dix-sept heures quand ils travaillent vingt-quatre. Aux heures de service, il faut ajouter les heures de formation, formation personnelle et formation des pompiers volontaires, ce qui fait exploser les compteurs.

Les pompiers du département, tout comme les hospitaliers, sont en colère et bien décidés à obtenir les effectifs nécessaires.

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