Luxleaks : peines réduites pour les lanceurs d’alerte22/03/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/03/2538.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Luxleaks : peines réduites pour les lanceurs d’alerte

Antoine Deltour et Raphaël Halet, les deux employés à l’origine du scandale Luxleaks qui a dénoncé le Luxembourg comme un paradis fiscal pour des sociétés capitalistes comme Amazon, Ikea et bien d’autres, étaient convoqués en appel mercredi 15 mars devant un tribunal luxembourgeois.

Les deux lanceurs d’alerte avaient espéré être acquittés. Au final, après avoir été poursuivis initialement comme ayant blanchi des données et violé le sacro-saint secret des affaires, leurs peines ont été réduites. Antoine Deltour a été condamné à six mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende et Raphaël Halet à 1 000 euros d’amende. Les amendes seront réglées grâce à la solidarité qui s’est manifestée pour ces deux employés, licenciés depuis par leur employeur.

Ils avaient pris le risque de dénoncer des mécanismes de défiscalisation de très riches entreprises, tant il leur semblait scandaleux que la population soit ainsi privée de ressources indispensables, par exemple, pour un bon fonctionnement des services publics. En France, la fraude fiscale représente environ 80 milliards d’euros.

Cette société marchant sur la tête, ce sont les lanceurs d’alerte qui sont poursuivis, et pas les fraudeurs professionnels. Les travailleurs et toute la population ont le droit de savoir ce qui se trame dans le secret des conseils d’administration : il faut exiger la levée du secret des affaires !

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