Tribunal de Bobigny : un autre policier accusé22/02/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/02/p3_Rassemblt_Repu_Theo_04_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Leur société

Tribunal de Bobigny : un autre policier accusé

Illustration - un autre policier accusé

Les violences policières dont a été victime le jeune Théo, à Aulnay-sous-Bois, ont fait remonter d’autres affaires à la surface, notamment en Seine-Saint-Denis.

Lundi 20 février, le tribunal correctionnel de Bobigny était appelé à juger un policier accusé d’avoir exercé des violences similaires contre un jeune homme, lors de son interpellation à Drancy en octobre 2015. Alors que ce policier avait lui aussi fait usage de sa matraque pour violer le jeune Alexandre, le parquet n’avait retenu que la qualification de violences volontaires aggravées, reprenant à son compte les déclarations du policier qui affirmait n’avoir eu aucune intention de blesser l’interpellé.

C’est en se basant sur cette notion d’intention que le parquet avait réfuté l’accusation de viol, en dépit des certificats médicaux attestant le contraire, et dans son réquisitoire le procureur avait demandé six mois de prison avec sursis. La présidente a refusé de le suivre, estimant que le viol subi par Alexandre n’était pas un simple délit relevant du tribunal correctionnel, mais bel et bien un crime qui devait être jugé en cour d’assises.

Le policier a fait appel et ce sera à la cour d’appel de Paris de trancher. Reste à savoir de quel côté penchera la balance, entre une police qui attend de la justice qu’elle couvre y compris ses actes de barbarie, ou une magistrate qui a eu l’honnêteté et le courage de refuser d’absoudre cet exemple de violence policière.

Partager