Dans les entreprises

Michelin : les profits en hausse, mais pas les salaires !

La direction de Michelin vient d’annoncer les résultats du groupe pour l’année 2016. Jean-Dominique Senard, le président, peut se réjouir du résultat net : 43,3 % de hausse en un an ! Déjà, pour 2015, c’était paraît-il les meilleurs résultats de l’histoire du groupe. Eh bien, pour 2016, c’est encore meilleur.

Les actionnaires vont se partager 580 millions d’euros, soit un dividende par action en hausse de 14 % pour la deuxième année consécutive.

Comment le groupe peut-il voir gonfler ses affaires à ce point ? Il fait du chantage à la fermeture usine par usine, ce qui lui permet d’aggraver la flexibilité et de dégrader les conditions de travail, avec des salaires insuffisants. Quant à faire face à la hausse des matières premières, il suffit à Michelin d’augmenter fortement le prix de ses pneus, comme en ce début d’année 2017.

La situation politique, en France ou aux États-Unis, cela n’inquiète pas Senard : il estime que l’alternance politique n’est pas un problème pour ses affaires. Ceux qui ont un vrai problème, ce sont les ouvriers et les employés qui vont recevoir des miettes : 1 % à 3 % d’augmentation de salaire. Le salaire d’un ouvrier n’ayant que l’augmentation générale ne progressera que de 13 euros ou 14 euros par mois alors que le total des dividendes versés aux actionnaires représente 5 500 euros par salarié du groupe !

Voilà comment le leader mondial de la production des pneumatiques peut s’enrichir toujours plus.

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