Espagne : après le congrès de Podemos22/02/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/02/2534.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : après le congrès de Podemos

Dimanche 11 février, s’est tenu en Espagne le congrès de Podemos, que la presse définit comme le parti de la gauche radicale et dont le leader le plus connu est Pablo Iglesias.

Invités à voter sur Internet, près de 155 000 militants et sympathisants se sont exprimés à l’occasion de ce congrès, marqué par de virulentes tensions entre Pablo Iglesias et un autre dirigeant, Iñigo Errejon, qui reproche depuis plusieurs mois à Pablo Iglesias une intransigeance excessive vis-à-vis du Parti socialiste, le PSOE, ainsi que son autoritarisme au sein du parti. Mais c’est une très large majorité qui s’est portée sur les orientations de Pablo Iglesias et l’a reconduit dans son rôle dirigeant.

Suite à ce congrès, Podemos devrait continuer à chercher une voie s’opposant à la politique du gouvernement de droite conduit par Rajoy, sans conclure de pacte avec le Parti socialiste. Iglesias et l’équipe dirigeante cherchent plutôt des alliés en se tournant vers des organisations syndicales radicales et des forces issues du Parti communiste, ou liées aux mouvements autonomistes et indépendantistes. À noter qu’après avoir longtemps refusé qu’au sein de Podemos le courant Anticapitalista (un parti lié de longue date à la LCR puis au NPA en France) existe avec son indépendance, la direction nationale de Podemos a consenti à lui entrebâiller la porte en lui attribuant deux sièges.

Comment se concrétiseront les décisions de Podemos ? Pablo Iglesias, qui l’a largement emporté, a dit mettre en avant la priorité des mobilisations. Mais les objectifs de telles luttes n’ont pas été précisés. Aujourd’hui, il apparaît clairement qu’en Espagne le chômage frappe de plus en plus fort. La précarité y est catastrophique. Les prix augmentent. Il devient par exemple impossible pour des familles de payer l’électricité, qui a augmenté de 20 %.

Ce sont tous ces problèmes qui devraient être posés, tout comme celui des objectifs pour les luttes sociales et politiques à venir et du rôle de la classe ouvrière dans ces combats. Mais tout cela n’a pas eu sa place dans un congrès dont l’enjeu principal était une lutte d’appareil.

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