Échos de campagne22/02/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/02/2534.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Nathalie Arthaud, candidate communiste – Faire entendre le camp des travailleurs

Échos de campagne

Presque à chaque endroit où Nathalie Arthaud tient un meeting, il y a une entreprise qui ferme ou annonce des suppressions d’emplois. Et il ne s’agit pas de petites entreprises au bord de la faillite, mais de grands groupes qui annoncent au même moment des bénéfices insolents.

À Amiens, jeudi 16 février, Nathalie a rappelé toutes les fermetures d’usines qui ont marqué la région et les mesures qui seraient nécessaires face à cela : « Il y a eu Continental, Goodyear, Bigard et maintenant c’est le tour de Whirl­pool. Il n’y a pas d’autre façon d’empêcher ces fermetures qu’en les interdisant. Dans cette période de crise, alors que tout le monde convient que le chômage est le fléau numéro un, il faut interdire les licenciements et les suppressions d’emplois sous peine de réquisition ! »

« Toutes ces multinationales sont richissimes. Whirl­pool a réalisé 800 millions de dollars de bénéfices l’année dernière. On ne peut les faires reculer qu’avec des mesures contraignantes. Il ne faut pas laisser le droit à cette classe capitaliste de ravager des régions entières. »

Le lendemain, Nathalie a tenu un meeting à Clermont-Ferrand, le fief de Michelin. Malgré un chiffre d’affaires en légère baisse, son bénéfice net est de 1,7 milliard d’euros, en hausse de plus de 43 %, et les actionnaires du roi du pneu sont choyés. Pour la deuxième année consécutive le dividende versé augmente de 14 %. Mais il est aussi question dans cette région de la fermeture de la dernière usine de tabac de l’ex-Seita. « Impérial Tobacco veut fermer l’usine Seita de Riom, après avoir fermé celles de Morlaix, Dijon, Lille, Metz, Strasbourg et Carquefou. Et pourquoi cette multinationale veut-elle se débarrasser de cette usine ? Pour assurer une hausse de 10 % des dividendes », a-t-elle dénoncé.

À l’occasion d’un débat, un jeune travailleur a posé plusieurs questions sur l’expropriation des grands groupes capitalistes qui licencient alors qu’ils font des profits. Qu’entendre par expropriation, comment y procéder, qui pourrait l’imposer ? Ce jeune ouvrier avait comme bien d’autres déjà fait l’expérience de la justice et de la police à l’occasion d’un conflit social et pu tirer la conclusion qu’elles sont du côté patronal.

Comme l’a encore souligné Nathalie, l’appareil d’État sert fondamentalement les intérêts des capitalistes, et seule une mobilisation des travailleurs pourra aboutir à des mesures coercitives contre la bourgeoisie. Il faudra le répéter au cours de la campagne, et après.

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