Dans les entreprises

Abattoirs : l’inhumanité est celle des patrons

L’émission télévisée Envoyé spécial du 16 février et son reportage sur les abattoirs dénoncés par l’association végane L214 montrait qu’il n’y a pas que les animaux qui sont maltraités, mais aussi les êtres humains. Payés 1 500 euros par mois, voire moins, les ouvriers d’abattoir effectuent un travail traumatisant dans des conditions souvent inhumaines.

Le député de La Rochelle Olivier Falorni (PRG), interrogé dans cette émission suite à son rapport parlementaire sur les abattoirs, a réitéré les propos insultants qu’il avait déjà tenus contre ces salariés, traitant de pervers et de barbares les travailleurs qui apparaissent dans les vidéos de L214.

L’émission montre pourtant que les violences infligées aux animaux ont chaque fois pour premiers responsables les patrons des abattoirs, qui imposent aux salariés des rythmes d’abattage insoutenables avec du matériel défaillant, faute d’investissements nécessaires. Les salariés font alors ce qu’ils peuvent pour rattraper des agneaux ou des porcs qui s’échappent des machines censées les tuer, et parfois ils craquent. Ils sont eux-mêmes non des bourreaux, mais des victimes de cette logique. N’en déplaise à ce député qui, dirigeant l’accusation contre les salariés, se fait le défenseur d’une société barbare.

Les conditions de travail insupportables dans les abattoirs de Chicago étaient déjà dénoncées dans le roman La Jungle par le militant socialiste Upton Sinclair en 1906. Plus d’un siècle après, le capitalisme présente toujours le même visage inhumain jusque dans ses citadelles impérialistes.

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