Dans les entreprises

Grenoble : les aides à domicile protestent

les aides à domicile  protestent

Les salariées de l’ADPA de Grenoble, Association d’aide à domicile des personnes âgées, déjà en grève le 15 décembre dernier, l’étaient à nouveau le 9 février. Après un rassemblement à une cinquantaine devant le siège de l’association, les grévistes se sont rendues devant le conseil départemental de l’Isère, principal financeur de l’ADPA, pour exprimer toute leur colère face à la remise en cause de leurs conditions de travail.

La direction de l’association prétexte un déficit de 3 millions d’euros pour s’attaquer dès le 1er mars aux conditions de travail des aides à domicile, à leur salaire et à leurs primes. Pourtant, la situation actuelle est déjà insupportable pour les salariées et l’absentéisme, lié à la fatigue, atteint 20 % des effectifs, selon la CGT. Il faudrait embaucher pour assurer un service plus humain pour les personnes âgées. Les salaires proches du smic sont insuffisants et souvent tronqués par des temps partiels non choisis. La direction veut baisser les majorations de jours fériés et d’astreinte de 10 %, les frais kilométriques passeraient de 40 à 35 centimes par kilomètre. Elle veut réduire le temps entre les visites, des smartphones seraient fournis pour modifier en temps réel l’emploi du temps et définir de nouvelles visites. Le conseil départemental demande l’augmentation de la productivité, qui devrait passer de 72 à 78 %.

Ces salariées dont le travail est indispensable sont pourtant mal payées, mal traitées. On ne peut s’empêcher de penser aux emplois fictifs d’une certaine famille Fillon, rémunérés à hauteur d’un million d’euros par l’argent public, et aux dizaines de millions d’euros versés par les collectivités locales à des multinationales implantées localement.

Pour l’instant, l’ADPA comme le conseil départemental ne cèdent pas et n’envisagent qu’une réunion tripartite avec les syndicats.

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