Dans les entreprises

Sophratex – Dreux : à travail égal, salaire égal !

L’usine Sophartex de Dreux, qui appartient au groupe Synerlab qui regroupe un millier de salariés répartis sur cinq sites en Europe, fabrique des produits pharmaceutiques pour les grands trusts du secteur.

Depuis jeudi 2 février, une trentaine de travailleurs, sur 300 en deux équipes, sont en grève pour réclamer que chacun ait un salaire selon ses compétences. En effet les derniers embauchés en fabrication sont à 1 400 euros et les techniciens à 1 800 euros ; ils devraient être formés par des anciens gagnant de 50 à 200 euros de moins, et des techniciens embauchés à 2 100 euros seraient formés eux aussi par ceux gagnant de 50 à 200 euros de moins. Tous les travailleurs concernés trouvent pour le moins anormal ces retards de salaire.

Le directeur essaie de diviser, mais la ficelle est un peu grosse et ça ne passe pas. En septembre, il a tenté une division de plus en augmentant un délégué syndical avec un échelon en plus avant sa fin de formation. Alors, ce qui est bon pour un doit l’être pour les autres travailleurs sous-payés.

Les discussions vont bon train dans l’usine sur le fait qu’un réajustement des salaires est nécessaire. Lundi 6 février, le directeur répondait qu’il comprend mais que cela ferait trop cher à débourser, ce que personne ne croit, au vu des affaires du groupe.

La grève concerne le départ de la production, où les mélanges sont faits, et peut entraîner le blocage de l’usine assez rapidement. C’est aussi la crainte de l’extension de la grève qui peut obliger le patron à bouger. Une affaire à suivre.

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