1 800 euros minimum !08/02/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/02/2532.jpg.445x577_q85_box-0%2C62%2C822%2C1128_crop_detail.jpg

Nathalie Arthaud, candidate communiste – Faire entendre le camp des travailleurs

1 800 euros minimum !

Pour beaucoup de travailleurs, la revendication du smic à 1 800 euros semble irréaliste, car leur patron, pensent-ils, ne pourrait payer cela sans faire faillite. Pourtant, mettre en avant la revendication « Pas de salaire, retraite, pension, à moins de 1 800 euros », c’est simplement chiffrer ce que serait, pour les travailleurs, un retour au niveau de vie antérieur.

En même temps que les salaires réels diminuaient et que la part des travailleurs dans le revenu national s’effondrait, le travail est devenu plus productif, la richesse produite a augmenté, la technique a progressé. Le patronat et ses avocats affirment toujours qu’on ne peut pas distribuer les mêmes parts dans un gâteau qui a diminué. Sans même relever que les patrons ne prennent aucune part à la confection du gâteau, que la richesse est entièrement produite par les travailleurs, il se trouve que, jusqu’à aujourd’hui, ce gâteau a grossi. Seulement la voracité des patrons a tellement grandi qu’ils ont à la fois absorbé la part supplémentaire et une partie de celle des travailleurs.

Globalement, la société a donc largement les moyens de payer des salaires décents. Mais la plus grande partie de la richesse créée remonte pour se concentrer entre quelques mains, ou plutôt quelques comptes, ceux des très gros actionnaires des grandes sociétés industrielles, commerciales et financières. En déroulant le fil des sociétés sous-traitantes, sur plusieurs niveaux, on s’aperçoit toujours que les donneurs d’ordres, et les bénéficiaires finaux sont très peu nombreux et extrêmement riches. C’est l’emprise de cette poignée de capitalistes qui entraîne la diminution de tous les salaires, y compris dans les petites entreprises qu’elles dominent. C’est donc à eux de payer.

Les augmentations de salaire, arrachées lors des grands mouvements de lutte, en 1936 et en 1968 ou leurs équivalents dans d’autres pays, n’ont pas ruiné les capitalistes. Elles n’ont pas ruiné non plus les artisans et les petits patrons. Le niveau des salaires dépend avant tout du rapport des forces entre le grand capital et les travailleurs, et c’est ce rapport des forces qu’il s’agit d’inverser.

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