Dans les entreprises

PSA – Rennes : flux tendu jusqu’à la casse

Les chaînes de l’usine de PSA de Rennes La Janais ont été mises à l’arrêt et, avec elles, de nombreuses entreprises sous-traitantes depuis vendredi 27 janvier. Les planches de bord et les panneaux de porte ne sont plus livrés, depuis que l’usine du groupe belge Recticel, qui en fabrique les revêtements en Tchéquie, a brûlé. L’usine de Sochaux est également touchée.

La gestion à flux tendu des entreprises mise en place par les patrons est tellement tendue que, parfois, ça casse. Les patrons le savent, mais prennent le risque d’autant plus facilement qu’ils en font supporter les conséquences aux travailleurs, à la population par ses impôts, en faisant payer des jours chômés par l’État, et aux fournisseurs par des pénalités financières.

Mardi 31 janvier, la direction de l’usine a annoncé qu’elle aurait trouvé un fournisseur de remplacement en Chine et que, grâce à des livraisons par avion, l’usine de La Janais devrait redémarrer à partir du lundi 6 février. Mardi 31 janvier, ce pont aérien aurait démarré pour l’usine de Sochaux, elle aussi impactée. Mais, pour l’usine de Rennes rien n’est sûr, car les ouvriers sont priés d’appeler un numéro vert en fin de semaine pour que le redémarrage soit confirmé. En attendant, les ouvriers de PSA subissent des pertes sur les salaires liées au chômage.

PSA utilise ce problème de fournisseur pour annoncer que la production journalière de l’usine va être divisée par deux jusqu’à mi-avril et que l’équipe de nuit, qui devait être mise en place à partir d’avril, est repoussée à cet été. Pour autant, PSA ne veut absolument pas profiter de la baisse de la production pour améliorer les conditions de travail, en répartissant le travail entre tous. Là encore, il veut faire payer l’État et les travailleurs en prévoyant de mettre ces derniers au chômage à tour de rôle.

Partager