Leur société

Nul devoir ne s’impose au riche

Monique Piffaut, propriétaire du groupe agroalimentaire William Saurin décédée récemment, possédait un immeuble de 800 m² rue de Turenne, en plein cœur de Paris. Il est resté totalement vide pendant des décennies.

En 1997, la mairie de Paris a tenté de racheter l’immeuble dans le but d’y créer des logements. Sans succès. La mairie a alors lancé en 2002 une procédure pour abandon manifeste, qui prévoit l’expropriation six mois après, si les propriétaires ne répondent pas. Après avoir répondu au 29e jour du cinquième mois, Monique Piffaut a fini par lancer des travaux in extremis pour éviter que la procédure n’aboutisse. En 2010, des associations décidèrent de squatter l’immeuble. On les a délogées en moins de six mois.

Ce n’est pas la seule bourgeoise ou grande société qui préfère laisser un immeuble à l’abandon plutôt que de le louer. Pour eux, les taxes supplémentaires sur les immeubles vides en discussion actuellement ne pèseront pas. Mais cet exemple illustre bien la façon dont ces gens-là considèrent qu’ils ont tous les droits, alors que des milliers de familles sont mal logées ou sans logis.

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