Leur société

Le programme de Le Pen : tout pour le capital

tout pour le capital

Marine Le Pen a dévoilé une partie de son programme économique. Contrairement à ses propos mensongers, il n’est pas en faveur des travailleurs.

Bien sûr, comme en 2012, par démagogie envers les classes populaires, elle annonce vouloir leur redonner du pouvoir d’achat. Mais il n’est évidemment pas question pour elle de prendre sur les profits patronaux pour augmenter les salaires. Elle propose de baisser les cotisations salariales sur les salaires proches du smic, de manière à les augmenter de 200 euros mensuels. Pour financer cela, elle instaurerait une taxe de 3 % sur les importations. Mais qui paierait cette taxe sur les produits importés, si ce n’est justement les travailleurs ? Ainsi, on leur prendrait d’un côté ce qu’ils gagneraient de l’autre. Et enfin, qui comblerait le manque à gagner des caisses sociales alimentées par les cotisations ? Quel cadeau !

Par contre, elle annonce dès maintenant une diminution de l’impôt sur les sociétés, et le maintien du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), ainsi que du pacte de responsabilité. Même assortis d’« engagements précis en terme d’emplois », bien malin qui y verra la différence avec le programme de ses concurrents. Macron voire Hamon disent la même chose, et on sait ce qu’il est resté de l’engagement du patron du Medef, Gattaz, de créer un million d’emplois, lorsque Hollande et Valls avaient lancé le pacte de responsabilité.

Des miettes pour les travailleurs, des milliards pour le patronat : on comprend que, début janvier, lors de ses vœux à la presse, Marine Le Pen ait déclaré : « Je souhaite que mon projet permette de dire «Heureux comme un entrepreneur en France». » C’est effectivement tout son programme.

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