Autoroutes : la poule aux œufs d’or pour les bétonneurs01/02/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/02/2531.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Autoroutes : la poule aux œufs d’or pour les bétonneurs

Le gouvernement a annoncé le 26 janvier un nouveau plan de développement des autoroutes, chiffré à 800 millions. Les 57 chantiers envisagés sont d’intérêt local, dont 32 échangeurs et 25 aires de covoiturage.

Les 800 millions de travaux sont déjà répartis, à peu près à la proportionnelle, entre les trois groupes du BTP qui sont aussi les exploitants des autoroutes. Vinci empochera plus de la moitié de la somme, le reste étant partagé entre Eiffage et Albertis.

Le plan précédent, conclu en 2015 pour construire de nouveaux tronçons pour 3,2 milliards d’euros, avait été financé par les sociétés autoroutières. Pour les récompenser, le gouvernement avait allongé leurs concessions de deux ans et demi en moyenne.

Le plan actuel sera financé pour moitié par les collectivités locales bénéficiaires des dessertes nouvelles, et pour moitié par les usagers. Les péages seraient augmentés de 0,1 à 0,4 % par an de 2019 à 2021. Le secrétaire d’État aux Transports juge cette augmentation faible. Cela risque pourtant de faire au total 2 %, sans préjuger d’autres augmentations pour d’autres raisons que les travaux.

C’est donc la population qui paiera, par le biais des impôts locaux ou des péages, tandis que les sociétés autoroutières encaisseront les péages et les profits réalisés sur les travaux. Pour elles, ce sera tout bénéfice.

C’est la droite qui, entre 2002 et 2006, a privatisé l’essentiel des autoroutes. Mais Hollande ne veut pas être en reste : parmi les milliards de cadeaux de toute sorte faits aux patrons par la gauche, il y a toujours un petit plus pour les rois du béton.

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