SNCF – Noisy-le-Sec : les cheminots du tram-train se font respecter25/01/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/01/2530.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF – Noisy-le-Sec : les cheminots du tram-train se font respecter

À l’atelier SNCF du tram-train, à proximité de la gare de Noisy-le-Sec où travaillent une trentaine de cheminots tous services confondus, la quasi-totalité des agents de Maintenance, soit une quinzaine, ont fait grève deux nuits et deux jours du lundi 9 au soir jusqu’au mercredi 11 janvier.

Ces agents assurent la maintenance des rames de la ligne Aulnay-Bondy, en Seine-Saint-Denis. L’atelier a été ouvert l’été dernier et les deux principaux cadres dirigeants ont des méthodes de travail détestables, tant sur le plan humain que professionnel. Ils utilisent les menaces, les intimidations et les sanctions pour faire accepter les charges de travail et faire taire ceux qui contestent leurs méthodes. Pour ces ouvriers de maintenance, tous jeunes, ce sont donc des horaires décalés fatigants, la nuit, en journée continue, le samedi et le dimanche, avec en plus des astreintes.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été la convocation de l’un d’eux pour une sanction avec demande de blâme avec inscription, cela pour deux retards.

Avant de se mettre en grève, les travailleurs avaient demandé une réunion avec la direction. Ils ont dénoncé les méthodes des deux cadres mais aussi les manquements à la sécurité en citant deux cas. Ainsi, un des cadres avait remis le matériel défaillant en service, alors que celui-ci avait été réformé, ce qui veut dire qu’il devait être immobilisé en attendant d’être remis en état.

En ce qui concerne la sanction, la direction a reculé en disant qu’il n’y aurait pas de blâme avec inscription. Par contre, sur les problèmes de sécurité, elle a couvert ses cadres en disant que du matériel réformé pouvait être remis en service après dérogation. Mais dans ce cas, c’était un mensonge pur et simple car il n’y avait eu aucune dérogation.

Devant cette attitude, les travailleurs ont décidé de se mettre en grève deux jours pour dire qu’ils n’avaient pas eu les réponses qu’ils voulaient et montrer que, sans eux, il n’y a pas de rame. Pendant la grève, d’autres cheminots, de l’atelier du Landy, de la gare du Nord et de l’atelier de l’Ourcq, sont venus les soutenir et discuter. Ils ont pu vérifier que les problèmes sont les mêmes dans tous les secteurs car la direction a supprimé des postes et va continuer à le faire… Pépy, le dirigeant de la SNCF, annonçant 28 000 postes en moins sur les sept années à venir.

Deux journées de grève réussies.

Partager