RATP : face aux plans d’attaques du Stif et de la direction25/01/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/01/2530.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : face aux plans d’attaques du Stif et de la direction

Mercredi 11 janvier, à l’appel de la CGT, une manifestation a regroupé des travailleurs de la RATP et de la SNCF devant le Stif (Syndicat des transports d’Île-de-France) qui attribue les subventions aux sociétés de transport voyageurs de la région parisienne.

La CGT voulait interpeller les élus du Stif, dont Valérie Pécresse est désormais la présidente, au sujet de la mise en exploitation du tram-train T11 en juillet 2017 dans le nord de la région parisienne, qui sera sous-traitée à une filiale de la SNCF créée pour l’occasion, Transkeo. Mais la mobilisation du 11 janvier concernait aussi les projets de mise en appel d’offres des futures lignes de tramway T9 qui reprend l’itinéraire actuel de la ligne 183 du dépôt de Thiais, du T10 et du métro ligne 15, 80 kilomètres de métro qui feront le tour de Paris.

Prétendant qu’il s’agira d’une nouvelle ligne, le Stif voudrait que le T9 soit mis en appel d’offres. Trois entreprises du secteur postuleraient déjà, tout en sachant que le Stif choisirait l’offre la moins chère pour, dit-il, des raisons budgétaires. La RATP évoque de ce fait la nécessité de monter une filiale pour postuler à cet appel d’offres, avec comme objectif de réduire le coût de la main-d’œuvre. Sur le T9, 80 conducteurs seraient transférés vers la filiale, mais à quelles conditions de salaire et de temps de travail ?

La direction de la RATP joue depuis quelques années sur la future mise en concurrence et les appels d’offres du Stif pour préparer les agents à accepter des reculs. Elle tient le même discours que les patrons dans toutes les entreprises privées, et la CGT dénonce cette politique de « dumping social » au travers d’appels d’offres et de filiales créées à cet effet.

La RATP ou la SNCF font le choix, comme à Air France, de créer des filiales, pour pouvoir y transférer des travailleurs qui perdraient ainsi leurs positions actuelles en matière d’horaires, de repos, etc. Au nom d’une concurrence volontairement organisée, les directions de la RATP et de la SNCF entendent dégrader et précariser les emplois.

Les travailleurs de la RATP voient se rapprocher un projet similaire à celui imposé aux cheminots de la SNCF. Leur direction a évoqué une convention collective des conducteurs de bus de la région parisienne, censée réduire les écarts entre les entreprises du secteur. Cela lui permettrait d’aligner vers le bas les conditions de travail des agents RATP, et pourrait ouvrir la porte au transfert des travailleurs d’une entreprise à l’autre, comme cela se pratique déjà dans la sous-traitance du nettoyage, par exemple.

Les travailleurs devront s’organiser et riposter pour empêcher ces attaques de passer.

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