Toulouse : des collèges fermés au nom de la mixité sociale !18/01/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/01/p12_Toulouse-mixite_C_LO.jpg.420x236_q85_box-44%2C0%2C756%2C401_crop_detail.jpg

Leur société

Toulouse : des collèges fermés au nom de la mixité sociale !

Le conseil départemental de la Haute-Garonne et le rectorat de l’académie de Toulouse ont décidé de fermer les collèges Raymond Badiou (ex-La Reynerie) et Bellefontaine, dans le quartier populaire du Mirail.

Illustration - des collèges fermés au nom de la mixité sociale !

Le prétexte invoqué est qu’il faudrait promouvoir la « mixité sociale » et ne pas laisser les élèves de ces « quartiers ghettos » entre eux. Or ces établissements ont été délaissés en y supprimant des postes (par exemple celui de documentaliste, de psychologue, ou de directeur de section spécialisée). Ces collèges se sont vidés petit à petit et les résultats au brevet chutent. La solution des « saboteurs » serait maintenant de les fermer en répartissant les élèves sur d’autres collèges de la ville, dans l’attente de la construction d’un nouvel établissement à la périphérie de ces quartiers. Outre la durée quotidienne de transport en bus que vont subir les élèves « répartis », il n’y a aucune garantie sur leurs conditions d’accueil dans leurs nouveaux établissements, qu’il s’agisse des effectifs par classe ou de l’encadrement.

En réalité cette fermeture illustre le désengagement de l’État qui n’a jamais mis les moyens suffisants pour pallier les difficultés supplémentaires que rencontrent les élèves de ces quartiers. C’est contre cette situation que 70 professeurs de ceux-ci ont fait grève le 10 janvier. Rassemblés devant le conseil départemental, ils ont dénoncé l’hypocrisie des pouvoirs publics et cette opération de communication, qui s’intègre parfaitement dans la politique globale de démantèlement de l’éducation prioritaire.

Une nouvelle journée de grève était organisée jeudi 19 janvier contre ceux qui ont laissé pourrir cette situation depuis de nombreuses années et qui parlent aujourd’hui de « mixité sociale ». Elle s’inscrivait dans le mouvement touchant des lycées d’autres villes qui appelaient ce même jour à une grève au niveau national pour le maintien des moyens en éducation prioritaire.

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